Français? ¿Español?

Que el idioma desconocido no te amedrente. Bajando por la columna de la izquierda, después de mis libros y antes de otras rúbricas, se pueden leer textos míos. Algunos están en castellano, otros en francés, otros en ambos idiomas.

N’ayez pas peur de la langue inconnue. En descendant par la colonne de gauche, après mes livres, après les critiques, et avant d'autres rubriques, il y a des textes que j'aime partager. Ils sont tantôt en français, tantôt en espagnol, tantôt dans les deux langues. Je ne sais pas faire autrement.

dimanche 20 janvier 2008

Plongée dans l’écriture, je n’ai pas vu la roue tourner.

Un saut dans le vide.

Ténèbres du passé

Écriture danger

Le Phoenix renaît.


(Je partage ma joie avec vous...)

Ce texte fait référence à l'écriture du livre Le Rêve et la Chute qui sortira publié au Chili en 2011 sous le titre "Cuatro entraron al paraíso". Ce livre n'a pas été édité en France, mais a été déposé à l'Association pour l'Autobiographie, en novembre de l'année 2009.

mercredi 21 novembre 2007

Voir article du journal Le Dauphiné Libéré annonçant la rencontre.



(Cliquez sur l'image, elle s'agrandira)

jeudi 8 novembre 2007

Lycée Albert Camus. Le Progrès de Rillieux-la-Pape

Cet article, publié le 14 octobre dans Le Progrès de Rillieux-la-Pape, rend compte de la première des deux heures passées auprès des élèves le 12 octobre. (Pendant la deuxième heure, très riche aussi, nous avons parlé du Livre de Carmen.)

samedi 20 octobre 2007

Les portes ouvertes d'Espaces latinos

Du Château de Grignan au CRLA de Poitiers,
en passant par
le Lycée Albert Camus de Rillieux-la-Pape et
la Maison des Passages à Lyon

espaces Latinos, une belle association, ouverte sur le monde, un pont entre les sociétés et cultures d’Amérique latine et de France. Ils publient un mensuel du même nom, espaces Latinos, qui annonce comme leitmotiv: « Pour les droits de l’homme, la démocratie, la liberté, la justice sociale et contre toute dictature». Je suis admirative, il n’y a pas de mal à le dire, et particulièrement reconnaissante de leur main tendue.

Dans le cadre du sixième festival Belles latinas, organisé par espaces Latinos et dédié à la littérature d’Amérique latine, j’ai pu participer avec quatorze autres écrivains à une série de rencontres. Après « Femmes en Littérature » au Château de Grignan, ce fut un rendez-vous très émouvant avec des professeurs et des élèves du lycée Albert Camus à Rillieux-la-Pape. J’espère y retourner pour pouvoir continuer l’échange interrompu par les impératifs du temps. Les élèves, qui travaillent avec mes deux livres, avaient préparé des panneaux illustrés sur le Chili autour de quelques passages de « El Hilo del Medio ». J’ai été particulièrement touchée par le panneau sur Gabriela Mistral où sont cités une lettre de ma mère et un commentaire que j’ai écrit sur le séjour de la poétesse chez mes grands-parents à Punta Arenas.

Puis, j’ai été invitée à participer à une table ronde sur l’exil, animée par Marián Duran, à la Maison des Passages à Lyon. Étrange expérience que de me retrouver à cette table, moi qui n’ai pas souffert de l’exil forcé comme tant de mes amis.


Marián Duran au centre (photo de Céline Ebersviller)


Marie Oury, lisant un passage du Livre de Carmen (photo de Céline Ebersviller)


Ma dernière rencontre s'est passée au Centre de Recherches Latino-américaines - Archives de l'Université de Poitiers, le CRLA, que je ne connaissais pas, et où j’ai été invitée à présenter mes livres devant des chercheurs venant de nombreux pays, lors d'un colloque passionnant sur les métissages, .

lundi 1 octobre 2007

Hier, 30 septembre, au Château de Grignan dans la Drôme



(Cliquez sur les articles du journal: ils s'agrandiront)

La rencontre annoncée par le Dauphiné Libéré de la Drôme eut bien lieu et fut très belle.

L'accueil digne d'un château, et moi, humble immigrante patagone dans le monde des lettres, je me suis trouvée fort honorée, d'être là, entourée d'Ana Helena Rossi et de Grecia Caceres.

Merci aux responsables du Château de Grignan, merci aux organisateurs du Festival Belles Latinas de cet avant-goût de réjouissances à venir, et merci à Monsieur Gérard Meudal, journaliste au Monde des livres, d'avoir essayé de me convaincre de ma condition d'écrivain, d'avoir dit que mon récit autobiographique avait un goût de roman et d'avoir ajouté que mon roman, Le livre de Carmen, avait un bon parfum de polar ( ou le parfum d'un bon polar...).


(Cliquez sur l'image: elle s'agrandira)




ULIBROS

El sitio original ULIBROs de REUNA donde fue publicada esta reseña en 2003, desapareció de la tela durante el año 2009. Esto es de una copia que conservé.

De la autora María London Ril editores presenta:
El Hilo del Medio

Chile, nación patiperra, de raíces repartidas en lejanos continentes. Por la venas nos corre el bichito de explorar lo hay detrás de la Cordillera. Como muy bien apunta María London "la sangre latinoamericana no es sólo una mezcla a proporciones variables de sangre española e indígena, sino también de muchas otras que no deben olvidarse". ¿Pero qué es lo que ocurre cuando se extraña la Patria, cuando hacen falta en la cara los fríos de los vientos australes, cuándo se intenta descubrir la historia de esa suma de historias que hacen de uno lo que es? Esta es la historia de la familia de una mujer que tras el seudónimo de María London, se acerca mediante la palabra escrita a lo más profundo de sus raíces.

Antes de que una María London firmara este "El Hilo del Medio", hubo una María Isabel Chenin -es su apellido de casada- en la ciudad francesa de Grenoble, que quiso investigar la historia de su familia. María Isabel Mordójovic, su nombre de bautismo, es una chilena magallánica de raíces ruso yugoslavas que un buen día se enamoró de un matemático francés -profesión que comparte- y emigró al viejo continente, realizando la ruta inversa de sus antepasados.

Al contraer matrimonio en Francia, sus apellidos fueron reemplazados por el de su marido. Este permute contribuyó a que sus identificaciones patronímicas originales, cargadas de historia, fueran quedando en el olvido, de manera que sus hijos crecieron casi sin conocerlos.

Constatando que día a día sus raíces se esfumaban un poco más, María decidió dar una lúcida mirada hacia atrás y rehilvanar una historia gestada en el confín del mundo. La historia de sus antepasados, una cargada de misterios y magia que empezaron a develarse gracias a una búsqueda en Internet que dio como resultado no sólo un hallazgo parental, sino el inicio de una relación que abriría definitivamente la senda de su propia búsqueda de la identidad; no cualquiera identidad, la suya, la de sus padres, la de sus abuelos.

En el camino de las autobiografías, todo lo que se pueda contar es poco; en el de la búsqueda de Maribel, María Isabel, la ruta está marcada por una gran cantidad de sucesos mágicos, de encuentros cargados de una emoción profunda, que ciertamente es traspasada al lector a través de cada una de las páginas a las que, como autora primeriza, da vida.

El encuentro de Darko, Claudette, Gaviota y la cantante brasileña, son sólo algunos de los hitos; la presencia de las tías, la que le obsequia en vida y tras la muerte esos anillos que le hablan de tanta vida que no hay que olvidar, la de su madre, la voz potente del padre; tanto hilo en la madeja de su historia.

"El Hilo del Medio", no es sólo una biografía novelada, no es únicamente la búsqueda de ese sentido que requiere la autora para explicarse a sí misma, para darse a conocer a sus hijos, para comprender a sus padres y su familia toda, más diría que el hilo del medio se refiere al esternón de Maribel, sí a su esternón; a su esternón partido de arriba abajo, para que dos manos separen sus costillas y se vea todo lo que es ella en carne viva. Leer "el Hilo del Medio" es por sobre todo, leerla a ella, sus miedos, sus pasiones, sus ansias, sus deseos de pararse en la tierra con la absoluta certeza de saberse entera.

Dijimos ya que Maribel Chenin es autora primeriza, y cabe destacar que ciertamente eso le aporta doble mérito a este libro, pues no sólo resulta fascinante en cuanto a sus hallazgos, e interesante en lo que se refiere a la construcción y presentación de aquellas cosas que generan una identidad y una historia austral -del Chile austral-, sino que además, agradable y profundo en su lectura; hay aquí una buena construcción dramática, un efectivo manejo de los tiempos y una escritura simple, pulcra y bella.

María José López Pourailly







mardi 18 septembre 2007

Table Ronde de l'Association pour l'Autobiographie sur le thème « Vies croisées » Marly-le-Roi, 7 juin 2003.

(Après avoir mis en ligne mon texte « L’autre », l'idée m'est venue de partager cette ancienne présentation concernant un autre aspect de « l'altérité »)

Dans son dernier livre, Milan Kundera explique qu’en espagnol le mal d’ailleurs ou nostalgie, se dit nostalgia, mais aussi añoranza qui provient du mot latin ignorare, ne pas savoir... Après lecture de ce livre, L’Ignorance, j’ai un regard plus éclairé sur ma propre écriture, sur ma propre quête : chez l’immigrant, ayant passé une vie à s’intégrer, à pratiquer une nouvelle langue, à gommer les différences, arrive le jour où le regard de l’autre devient douloureux, car l’autre ne vous voit pas. Il voit l’idée qu’il se fait de vous, mais il ignore ce que vous êtes. Si vous visitez votre terre d’origine, le regard de vos anciens amis ne paraît pas être un regard juste, et le vôtre ne l’est sans doute pas davantage, car vous devenez étranger à votre propre terre. Vous arrivez ainsi, où que vous soyez, à éprouver la sensation étrange de ne plus exister, d’être transparent.


Une réponse pour briser cette ignorance, pour retrouver une place à soi dans le monde de l’autre, est de forcer son regard par un acte fort, comme l’est l’écriture et la publication dans les deux pays de ce que l’autre ne peut ou ne veut pas voir. C’est une démarche qui a engagé toute mon énergie, et ceci avec une volonté qu’auparavant je n’avais pas connue, un peu comme si c’était indispensable à ma survie. Je n’avais jamais écrit, pourtant, au moment de commencer, je savais que j’écrirais un livre et que je le publierais. Personne ne l’a cru, personne n’a compris que je ne pouvais pas faire autrement.


Ma volonté première a été d’écrire en français pour faire connaître en France mon identité et mon histoire. Je voulais, pour ces raisons, utiliser les vrais noms de ma famille, mais la pression de cette dernière m’a contrainte à les changer et même à emprunter un pseudonyme. Résultat : j'ai gagné deux nouveaux noms, le faux nom que je porte dans mon récit plus celui, inspiré par mon histoire, et que j'ai choisi comme nom d'auteur.


Le problème des deux langues a été un déchirement. Je n’ai jamais été douée en lettres. Je ne suis pas bonne en espagnol, ne parlons pas du français. Obligée de rédiger en espagnol, afin de valider mon récit par les miens, j’avais envisagé d’écrire en parallèle en français; j’ai vite compris qu’écrire un livre nécessitait corriger sans cesse, restructurer, revenir en arrière et qu’il était impossible de le faire en deux langues simultanément. J’ai donc écrit en espagnol. Le jour même où j’ai fini la version en espagnol, j’ai commencé celle en français : mi-traduction, mi-réécriture. Puis, j’ai dû faire corriger, corriger et corriger encore pour que le niveau de langue soit « acceptable ». J’avais mal mesuré mes difficultés en français. Le manuscrit déposé à l’APA, en 2001, a subi encore d’innombrables corrections, mais le contenu de la version finale, à une page près rajoutée en 2002, n’a pas changé.


Parmi les lecteurs, certains refusent de comprendre la démarche vitale de l’écriture de soi et m’ont dit en toute amitié : « dommage que tu n’aies pas osé sauter le pas d’écrire un roman ». Ces lecteurs ne voient pas l’essentiel, ils pratiquent une autre forme d’ignorance à la Kundera.

Mon sentiment d’être étrangère, différente, issue d’une terre égale à nulle autre, vient de ma petite enfance. Je suis née à Punta Arenas en Patagonie chilienne. A l’époque, cette terre connaissait la quatrième génération des descendants des premiers immigrants. Dans ma ville natale, tout le monde, ou presque, venait d’ailleurs ou avait des racines lointaines. Il y avait une importante colonie de Croates, bien qu’en ces temps-là, on disait Yougoslaves. La famille de ma mère était croate. Son père avait immigré en 1904 mais sa mère, dont les parents avaient immigré à la fin du dix-neuvième siècle, était née sur place. A Punta Arenas, il y avait des Anglais, des Allemands, des Français, des Italiens et bien d’autres encore. On entendait parler toutes les langues mais personne ne faisait bande à part. Les origines et les cultures se mêlaient donnant naissance, comme dans mon cas, à des croisements assez inattendus. Mon père était venu de Santiago pour exercer son métier d’ingénieur dans la recherche du pétrole. Mon père, qui est d’origine russe, apparaissait au regard des autres d’une origine encore plus exotique que la leur. Les parents de mon père s’étaient connus en 1906 dans le bateau qui les emmena de la Russie vers le Chili. Je n’ai pas eu la chance de les connaître et j’ai appris seulement vers l’âge de treize ans qu’ils étaient juifs. Mon père, son frère et ses quatre sœurs s’étaient tous mariés à l’église catholique et je ne pouvais pas deviner ces origines. L’une des démarches importantes que j’ai entreprise, transcrite dans mon récit, a été de chercher à comprendre pourquoi et comment rien de la culture de ces ancêtres-là ne parvint jusqu’à moi. Pas un mot de russe ni de yiddish, pas un brin de leurs traditions, pas le moindre souvenir, pas un objet, pas un mot.


Quand j’avais sept ans, ma famille quitta la Patagonie pour Iquique, trois mille sept cents kilomètres plus au nord, toujours au Chili. Ce fut mon premier déracinement et certainement le plus marquant : le pays et la langue étaient les mêmes, la famille était la même et cependant tout avait changé. Le climat était radicalement différent, mais surtout, la ville d’Iquique ne portait pas en elle ce riche bouillon de cultures qui nous nourrissait à Punta Arenas.

Dans mon chapitre VI, j’ai écrit


Ce que je vais te dire, n’est pas facile à expliquer. Nulle-part je ne me sens à ma place. Le fait d’être chilienne et de vivre en France m’autorise à ne pas être obligée de justifier, devant les autres, mes nostalgies, ma tristesse. Tout le monde considère ici qu’il est légitime que j’éprouve de la nostalgie. En revanche, si j’étais restée au Chili, qui pourrait comprendre mes états d’âme lorsque la mélancolie s’empare de moi ? Comprends-tu ? La mélancolie m’habitait déjà au Chili, bien avant que je ne le quitte. D’une certaine façon, j’étais déjà une étrangère avant ma naissance. Ou, tout au moins, à partir du jour où j’ai quitté Punta Arenas. Ici, je suis vraiment étrangère et cela me donne la liberté dont j’ai besoin pour être plus à l’aise. Ici, je peux être moi-même, sans que personne ne considère ma manière d’être comme anormale. C’est comme si j’étais parfaitement déracinée, alors qu’au fond, je me trouve mieux ici que nulle part ailleurs.


....

Maria London

vendredi 7 septembre 2007

"L'autre"


Il est venu me faire un cadeau. Peut-être le plus beau que j’aie jamais reçu. Nos relations jusqu’à ce jour avaient été comme toutes les relations, une série d’échanges teintés, de part et d’autre, ne soyons pas naïfs, d’un certain intérêt. Il me rendait visite, égayant ma solitude, et je l’invitais à manger, flattant sa gourmandise. Il m’en remerciait chaleureusement, et je me réjouissais d’avoir si bien su lui faire plaisir. Nous avions parfois aussi, pourquoi ne pas l’avouer, d’agréables moments de tendre intimité. Mais il lui arrivait souvent de passer devant ma maison, inaccessible, ignorant totalement mon existence, sans daigner m’accorder un misérable regard ; et à moi, il m’arrivait de l’oublier. Il était fier et difficile à apprivoiser. Je ne peux pas dire que je le connaissais vraiment. On connaît rarement l’autre et, paradoxalement, encore moins celui qui est proche. Pour le connaître, il faudrait pouvoir disparaître à nous-mêmes afin de ne pas perturber la perception de sa réalité avec le miroir déformant de notre propre et encombrante substance. Ou du moins, à défaut de disparaître, faudrait-il réussir à se libérer du carcan de nos désirs et de nos attentes, de nos peurs aussi, comme de tout ce qui conditionne le lien. Il faudrait encore, ou surtout, que l’autre accepte de se montrer à nous tel qu’il est. C’est plutôt rare.

Une fois, des années auparavant, je l’avais ramassé dans la rue, malade à en faire peur. J’avais fait alors la seule chose que je savais avec certitude qu’il aimait de moi : je lui avais préparé un mets très délicat et le lui avais servi. Il s’était traîné jusqu’à l’assiette, avec un immense effort, je le vois encore ; et puis, à mon grand soulagement, avait fini par ingurgiter plusieurs bouchées. Je m’étais dit que si je réussissais à éveiller sa gourmandise, le désir de vivre l’emporterait ; je ne m’étais pas trompée.

Je croyais qu’il avait tout oublié de cet épisode, jusqu’à ce jour, après une longue période d’absence, où il est venu pour la dernière fois. Ce fut à cette occasion, alors que son geste ne pouvait m’obliger à aucune gratitude, notre relation désormais libre de tout lendemain, qu’il me fit le cadeau extraordinaire de s’offrir à mon regard. Ses yeux brillaient d’une étrange profondeur et exprimaient sans mots, sa propre et éblouissante vérité. Il n’attendait rien, même pas de la compassion, il était bien au-delà, l’imminence de sa mort était évidente ; ce qu’il voulait m’offrir, et je l’ai senti avec force, c’est que je sois le témoin de toute sa grandeur.

Après, il est descendu du fauteuil où je l’avais installé, et il a demandé à quitter ma maison. C’est avec des larmes aux yeux, que je l’ai vu s’éloigner dignement sur ses pattes de velours.

Je ne comprends toujours pas que sa disparition m’ait autant affectée. Ses maîtres ne l’ont jamais retrouvé.

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Juin 2007
Réflexion sur l'altérité à paraitre dans le numéro spécial du magazine Espaces latinos consacré au Festival Belles Latinas 2007



lundi 13 août 2007

Dédicaces, rencontres, Juin, Juillet, Août 2007

Le 11 août un accueillant café-lecture(voir ici) à Corrençon-en Vercors.



Toujours à Corrençon-en-Vercors, dédicaces et signatures, le 9 juillet, au Festival Plumes de Nature, et le 29 juillet, lors de La Fête des Arts. Entre les deux, une semaine de vacances en Croatie, et du travail; il le faut bien!

Le 30 juin, une rencontre-dédicace dans les locaux de DECITRE(voir ici), à Grenoble, où Le livre de Carmen est disponible en magasin depuis début juin, et très bien exposé. (DECITRE l'expédie rapidement si on le commande chez eux par Internet(cliquer ici).)


Le 29 juin, invitée par Michèle Caron, à l'émission " à vous de lire" de France Bleu Isère

samedi 23 juin 2007

Claude Fell commente "Le livre de Carmen"

"Chère Madame,
Je vous envoie comme convenu une brève notice (cliquer ici) sur votre livre que j'ai aimé, comme voulait l'indiquer mon intervention à la dernière Tribune des Livres de la Maison de l'Amérique latine. "

Je commençais à douter de mon roman, à me poser des questions, à me demander si j'avais bien fait de l'écrire, puis de chercher un éditeur. Mon inquiétude grandit de jour en jour, maintenant que je sais que les premiers lecteurs sont en train de le découvrir. Est-ce vraiment un roman? Il est si court! La notice reçue ce jour de la part de Claude Fell me fait le plus grand bien car elle répond à une partie de mes angoisses. C'est aux lecteurs maintenant de me donner les autres réponses dont j'ai besoin.

mardi 29 mai 2007

Invitée à l'emission « Un dromadaire sur l’épaule» de la Radio Suisse Romande, La Première, 28 mai 2007.

Tais-toi et écris.
J’aurais dû me souvenir de l’injonction que ma soeur m’a adressée, le jour où elle a lu les premiers chapitres de mon récit El Hilo del Medio (ou Philo-mèle; ce n’est pas un hasard que l’original de mon livre porte ce nom). Ma sœur me connaissait handicapée de la parole et devait croire que je l’étais aussi de la pensée. Ce fut la première fois de ma vie que j’ai eu droit à son admiration après un quasi demi siècle de «sororité » ; c’était plus qu’inattendu. Tais-toi et écris. Je suis tombée en écriture, comme sur une planche de salut après une vie de bruits gutturaux. J’aurais dû me souvenir du sage conseil de ma soeur et ne jamais accepter l’irrésistible et aimable invitation de Cyril Dépraz pour parler, oui parler, qui plus était en direct et sur les fréquences de la prestigieuse Radio Suisse Romande, de mon livre, devenu entre temps Tisseuse de mémoires de la Patagonie aux Balkans. Mais j’ai mauvaise mémoire, surtout quand il s’agit de sages conseils. Et comment refuser un tel honneur, un tel cadeau, si c’est pour parler de ma ville natale, l’australe, la lointaine, la plus belle, la plus désirée, Punta Arenas, celle que j’ai quittée le jour de mes sept ans ? Le Dromadaire sur l’épaule était accueillant et bienveillant. Le cœur y était, mon désir et la musique venue de ma terre aussi, mais la langue, celle que j’aurais voulu mienne à cet instant, comme à Philomèle, m’a encore manqué.

Par bonheur, après lecture de mon message ci-dessus, Cyril Dépraz en personne, m’a adressé une nouvelle injonction :

"Je trouve que vous êtes vraiment dure avec vous-même. Cette émission était très belle (Carmen, me l'a redit hier) parce que pleine d'authenticité, de fragilité mais aussi de passion et de force. Surtout ne vous taisez pas!"


mardi 22 mai 2007

2001: Amo las piedrecillas del Estrecho. J’aime les cailloux du Détroit.

Je suis arrivée à Punta Arenas, ville des amours de mes arrière-grands-parents, de mes grands-parents, de mes parents, de ma sœur aînée et d’un doux souvenir de mes vingt ans ! J’aime respirer ton air, sentir ta force et ton énergie, ville du bout du monde, dont on dit qu’il est encore plus difficile de la quitter que d’y arriver. Quelles difficultés énormes j’ai dû surmonter pour parvenir cette fois-ci jusqu’à toi, ma belle ville natale! Le premier jour j’embrasse le pied de l’Indien de la place Muñoz Gamero. Je marche par l’avenue Colon et contemple, émue, la nuit éclairée par la lumière de décembre. Lumière qui se reflète sur la peau des eaux froides du Détroit à travers d’épais nuages. Des nuages sombres qui filent à toute allure par-dessus la terre australe laissant entrevoir un ciel bleu noir. La terre est encore éclairée, on distingue nettement le rouge des toits ainsi que le blanc et le bleu des murs des maisons qu’ils abritent. Les rayons du soleil, peu avant minuit — d’où vient-il le soleil sur ces terres ? — peignent d’or les minuscules cailloux de la plage et font briller l’écume des vaguelettes qui viennent les caresser. J’aime les cailloux du Détroit du même amour que celui qu’éprouvait la fillette de cinq ans qui jouait à cet endroit.

samedi 12 mai 2007

ENTERREMOS LA POESÍA

La poesía se murió. El Papa ya se está pudriendo en su tumba. El amor es más fuerte dijo, y la Camila se terminó casando con el príncipe Charles. Hubo que pagar millones de millones por el retraso de un día causado por los funerales vaticanales. La poesía se murió. Llegué de viaje a Chile y no se me remeció el alma como me sucedía antes. Antes, mucho antes, se podía soñar y creer, ahora sólo se cuenta y se descuenta, que mientras comía en el Giratorio del Panorámico, contemplando de una mirada plácida Santiago de arriba a abajo y de ancho a largo, con el vientre repleto de machas a la parmesana, congrio ensalsado y postres de castaña, mi amiga Luisa, que anduvo cesante, y más triste que nunca, con esto que se le murió la madre vieja y enferma, ­pero querida como una santa, estaba feliz de haber encontrado por fin trabajo, ya que el trabajo dignifica. Dignifica no sé a quién, que la Luisa, desde el paradero no sé cuánto de la Gran Avenida, necesita dos horas y media para llegar a su trabajo, Colón arriba; dos horas y media por la mañana -entra a trabajar a las doce - para hacer aseo, y dos horas y media de vuelta, para regresar a pasadas la medianoche - con el vientre casi vacío- a dormir dignamente gracias a los ciento veinte mil pesos que gana al mes, porque es chilena, que a las Peruanas les pagan sólo ochenta y que por eso de la mundialización, y de la libertad de circulación de los nuevos esclavos, quizás la Luisa pierda su trabajo. Tiene cincuenta y ocho años y va a ser bisabuela. Qué hermosura como ama a sus hijas y nietos, qué regalo de la vida tanto cariño, nunca he visto algo igual. La hija le guarda media zanahoria o una papa, para que algo coma. Con el sueldo de un mes, de su digno trabajo, quizás le alcance a Luisa para pagarnos un almuercito de domingo a nosotros cinco, para festejar con mi familia nuestro reencuentro. Lo digo por comparar, que la comida se me atraganta y me indigesta, pero no puedo ofender a mis padres, que son gente buena y honrada; no es pecado haber trabajado seriamente y tener jubilación correcta, la culpa no es de ellos, y quizás tampoco la mía, aunque tan segura no estoy de nada. Tranquilita vivo en mis europas y, aunque quiera, no sé cómo cambiar el mundo y entonces más fácil es no hacer nada, no es dando una limosnita que arreglaré algo, lo sé, ganaré una sonrisa de agradecimiento y qué hipócrita me siento.

Que ya no se puede soñar, porque los sueños de los pobres terminan siempre en pesadillas, con fusiles de generales que se llenan los bolsillos, y como ya no les cabe más, reparten los dineros en cuentas ocultas en bancos de los gringos que los apoyaron en su sucio trabajo. Que ya no se necesita generales, les salen muy caros a las multi(nacionales), y ahora ya no vale la pena, porque igual hacen lo que quieren, el mundo entero les pertenece, amén. Que el Papa quizás era bueno, pero conocí a muchos que amaban al Papa y al General y que tenían, o tienen aún, ambas fotos colgadas en los muros, de uno y otro, los dos santos chilenos de fines del XX y de principios del XXI.

Criminal resulta despertar sueños, pensar en la justicia resulta peor: los que pagan siempre son los mismos, viviendo más y más abajo, mientras los otros comen más y más arriba. Y todo tan natural! Esto no tiene nada que ver con la poesía, pero es que no sé de dónde inventarla, y no sé si la poesía es cosa buena o peligrosa, que quizás sea subversiva, que mejor se quede allí donde está, muerta para siempre.

Santiago, 15 de abril 2005

lundi 23 avril 2007

Le Livre de Carmen, disponible chez Decitre, ou à commander en librairie ou par Internet

PARUTION

Imaginer, oser, s’aventurer, écrire un mot, puis un autre

s’exposer, se livrer, inventer, jouer, se cacher, se dire.


Dire les autres, dire la vie, dire le monde, dire la femme

confondre réalité et désirs, dire le pays, dénoncer, crier,

rire aussi, ne pas s’en priver, ridicule parfois, et alors ?


Naissance d’un livre, fragilité, peur, joie, attente,

parution, s’en séparer.