Français? ¿Español?

Que el idioma desconocido no te amedrente. Bajando por la columna de la izquierda, después de mis libros y antes de otras rúbricas, se pueden leer textos míos. Algunos están en castellano, otros en francés, otros en ambos idiomas.

N’ayez pas peur de la langue inconnue. En descendant par la colonne de gauche, après mes livres, après les critiques, et avant d'autres rubriques, il y a des textes que j'aime partager. Ils sont tantôt en français, tantôt en espagnol, tantôt dans les deux langues. Je ne sais pas faire autrement.

vendredi 5 janvier 2007

Destejiendo EL HILO DEL MEDIO ( français et espagnol)

La narración cautiva por su frescura en la que se advierte el simple propósito de externar las cuitas y esperanzas de una persona enfrentada al tiempo.

Muchos han sido los autores interesados en descubrir las raíces de su presencia en este mundo. Constituye una metodología que puede llevar a explicar sentimientos, actitudes, pensamientos. Naturalmente que si de improviso se abre un desván donde por múltiples razones se ha querido ocultar ese hilo faltante en la trama, la curiosidad del personaje narrador se torna más comprensible.

María London ha hecho gran parte de su vida en Francia. No obstante, ese peculiar sentido de transhumancia la impulsa a revivir la niñez en aquella mítica ciudad de Punta Arenas, ubicada al extremo sur de Chile. Los antepasados de María London llegaron como quienes suponen hallar el paraíso perdido en un lugar que nada tiene que ver con su modus vivendi. Todos los que descendemos de inmigrantes tenemos el deseo de indagar quiénes fueron, cuáles eran las alegrías y dolores de esas jóvenes mujeres que siguieron al marido en el insospechable viaje a regiones con distinto idioma. ¿ Significaba únicamente una forma de sumisión o el amor actuó en cada instante de zozobra, de incertidumbre?. Con un estilo coloquial entrañable, María London nos va adentrando a la existencia de aquellos que determinaron hacer hogar, sustentarlo con hijos a los cuales había que legar lo que ellos no habían poseído. Entonces hicieron suyas la lengua y las costumbres del nuevo habitat. Sin darse cuenta, bebieron de un vino nuevo al que aportaron esencias, especias. Mientras uno transcurre no alcanza a imaginar el profundo significado de amalgamar costumbres. La nostalgia, a veces, se manifiesta en rebeldía ante lo distinto. En otras ocasiones es sólo una lágrima que rápidamente hay que secar para continuar elaborando la nueva vida.

Pero a María London la esperaba una noticia inaudita. La familia había ocultado sus orígenes judíos con todo el celo que provoca el temor a deber colocarse el sambenito de los condenados de la vela verde. Vienen a mi mente circunstancias familiares, el relato de tantos que sin abjurar de lo irrenunciable, decidieron pasar inadvertidos y ahorrar angustias a sus descendientes. Pero cuán grande es el deleite de poder contar la verdad cuando se supone que ya los peligros han pasado.

EL HILO DEL MEDIO es un libro que se lee con emoción e induce a reflexionar sobre la razón de tener un lugar en el mundo. En suma, la simple maravilla de haber nacido. El lector puede estar seguro de no deslizarse al aburrimiento ya que la autora posee agilidad narrativa, excelente manejo del idioma. Cada página incentiva para la siguiente. No se trata de una pura crónica familiar. Se universaliza porque ha brotado del hondo deseo de conversación con el público no contaminado por prevenciones religiosas ni raciales. Libros como el de María London hacen que continuemos creyendo en los seres humanos.

Gladys Rodríguez Valdés.

Escritora chilena, crítico de arte en:

Excelsior, Plural, El Día ( México)

La Nación, ( Santiago de Chile)

Santiago de Chile, 2001

Dénouant LE FIL DU MILIEU

Le récit captive par sa fraîcheur où l’on perçoit le propos simple d’extérioriser les soucis et les espoirs d’une personne face au temps.

De nombreux auteurs ont cherché à découvrir les racines de leur présence dans ce monde. Cette approche peut amener à disséquer sentiments, attitudes et pensées. Naturellement, si soudain s’ouvre une porte derrière laquelle, pour diverses raisons, on a voulu cacher le fil manquant à la trame, la curiosité du narrateur devient alors plus facile à comprendre.

Maria London a passé une grande partie de sa vie en France. Nonobstant, son sentiment particulier du déracinement la pousse à revivre son enfance dans cette ville mythique de Punta Arenas, située à l’extrême sud du Chili. Les ancêtres de Maria London y débarquèrent, pensant retrouver le paradis perdu en un lieu n’ayant rien à voir avec ce qu'ils avaient connu. Nous tous, descendants d’immigrants, nous éprouvons le désir de comprendre qui ils étaient, quelles étaient les joies et les peines de ces jeunes femmes qui suivirent leurs époux dans l'inconnu, dans des régions parlant une autre langue. Etait-ce simplement une forme de soumission ou bien est-ce l’amour qui permit de vaincre chaque difficulté et chaque moment de doute? Dans un style de dialogues intimistes, Maria London nous fait entrer peu à peu dans l’existence de ceux qui décidèrent de fonder un foyer, et de le peupler d'enfants pour leur donner en héritage ce qu’eux-mêmes n’avaient jamais eu. Ils adoptèrent alors la langue et les coutumes de leur nouvel habitat. Ils burent un vin nouveau auquel ils ajoutèrent spontanément leurs épices et leurs aromates. Mais tandis que chacun fait son chemin, il lui est difficile de réaliser le sens profond de cet amalgame de coutumes. La nostalgie, parfois, se manifeste par un rejet de ce qui est différent. Cela peut être aussi une simple larme qu’il faut sécher furtivement afin de pouvoir continuer la construction de la nouvelle vie.

Mais une nouvelle inouïe attendait Maria London. La famille avait dissimulé ses origines juives avec tout le zèle que provoque la peur de devoir porter le sceau d’infamie des condamnées. Des souvenirs me reviennent, le récit de certains qui, sans abjurer leur foi ni renier leurs origines, ont décidé de se taire, de passer inaperçus et d'épargner ainsi des angoisses à leurs descendants. Mais quel plaisir de pouvoir raconter toute la vérité lorsque l’on suppose écartés tous les dangers.

LE FIL DU MILIEU est un livre qui se lit avec émotion et qui pousse à réfléchir sur la raison de notre présence dans ce monde, ou, plus simplement, à nous émerveiller d’être nés. Le lecteur peut être sûr de ne pas tomber dans l’ennui grâce au style agile de l’auteur et à un excellent maniement de la langue. Chaque page pousse vers la suivante. Il ne s’agit pas d’une simple chronique familiale. Elle devient universelle, car elle surgit d’un profond désir d’échange avec le public, libre d'a prior religieux ou raciaux. Des livres comme celui de Maria London font que nous continuons à avoir foi en l'être humain.


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