mardi 22 mai 2007
2001: Amo las piedrecillas del Estrecho. J’aime les cailloux du Détroit.
Je suis arrivée à Punta Arenas, ville des amours de mes arrière-grands-parents, de mes grands-parents, de mes parents, de ma sœur aînée et d’un doux souvenir de mes vingt ans ! J’aime respirer ton air, sentir ta force et ton énergie, ville du bout du monde, dont on dit qu’il est encore plus difficile de la quitter que d’y arriver. Quelles difficultés énormes j’ai dû surmonter pour parvenir cette fois-ci jusqu’à toi, ma belle ville natale! Le premier jour j’embrasse le pied de l’Indien de la place Muñoz Gamero. Je marche par l’avenue Colon et contemple, émue, la nuit éclairée par la lumière de décembre. Lumière qui se reflète sur la peau des eaux froides du Détroit à travers d’épais nuages. Des nuages sombres qui filent à toute allure par-dessus la terre australe laissant entrevoir un ciel bleu noir. La terre est encore éclairée, on distingue nettement le rouge des toits ainsi que le blanc et le bleu des murs des maisons qu’ils abritent. Les rayons du soleil, peu avant minuit — d’où vient-il le soleil sur ces terres ? — peignent d’or les minuscules cailloux de la plage et font briller l’écume des vaguelettes qui viennent les caresser. J’aime les cailloux du Détroit du même amour que celui qu’éprouvait la fillette de cinq ans qui jouait à cet endroit.
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