Français? ¿Español?

Que el idioma desconocido no te amedrente. Bajando por la columna de la izquierda, después de mis libros y antes de otras rúbricas, se pueden leer textos míos. Algunos están en castellano, otros en francés, otros en ambos idiomas.

N’ayez pas peur de la langue inconnue. En descendant par la colonne de gauche, après mes livres, après les critiques, et avant d'autres rubriques, il y a des textes que j'aime partager. Ils sont tantôt en français, tantôt en espagnol, tantôt dans les deux langues. Je ne sais pas faire autrement.

dimanche 14 janvier 2007

Troisième étage, première porte à droite

L’arbre taillé et dénudé, que je vois à travers la vitre de la salle où se tient notre atelier d’écriture, est magnifique. Il attire mon regard sur son tronc multiple, inondé de soleil dans sa partie la plus haute. Le ciel est d’un bleu limpide. J’ai du mal à forcer mon esprit à s’engouffrer dans une porte inconnue, la première à droite d’un troisième étage de je ne sais où. Dans mes rêves, les portes sont plutôt en face, au fond d’un couloir, jamais à droite. Cette porte ne correspond à rien. Pourquoi un troisième étage ? Enfant, je vivais au cinquième étage. Au troisième, il y avait des bureaux et je ne me souviens pas d’y être allée. Troisième étage, première porte à droite. Ça pourrait être le cabinet d’un médecin. Mais non, les médecins sont au premier ou au deuxième, je n’en ai jamais vu un au troisième. Une chambre d’hôtel. Oui. Là, ce serait jouable. Non pas d’un hôtel de luxe, ni d’un agréable lieu de vacances, mais une chambre prise pour un séjour très court à Paris, juste pour une nuit. Les couloirs seraient étroits, la chambre exiguë. Ça se tient, mais ça ne me fait pas rêver. Mon regard se tourne à nouveau vers la fenêtre pour contempler le haut de branches taillées de cet arbre chargé de promesses. Le sol est gelé, à l’ombre, mais en haut les branches sont dorées. Revenons à l’hôtel. Une histoire s’y déroule. Est-ce une histoire extraordinaire ou une histoire banale ? Est-ce possible de raconter une histoire où il ne se passe rien ? L’homme est seul. Des affaires à lui sont sur son lit et une lettre est ouverte sur la table. Il est monté à Paris parce qu’il avait une bonne raison, en relation avec cette lettre. Le panneau de stop, rouge et blanc, brille au soleil. Décidément, il fait beau dehors et la chambre est trop grise pour me laisser aller par cette porte. J’ai peur de tomber dans le sordide. L’homme pourrait se suicider et l’histoire serait terminée. Il faut lui trouver une histoire. Une histoire qui vaille la peine d’être racontée, comme un rendez-vous avec une femme. Je pense un instant à la chanson de Piaf des amants d’un jour, mais la chambre, qui donne sur une minuscule cour intérieure, ne sera jamais inondée de soleil et ne conviendrait donc pas à ces amants-là. Ce n’est pas un homme d’affaires, il est trop anxieux. Il lit la lettre pour s’en convaincre. Il est monté à Paris, car il doit rencontrer l’éditeur qui a accepté enfin de publier ses livres. L’homme est nerveux mais dans l’attente et l’espoir. L’homme pourrait être une femme. Et pourquoi pas moi?

à Eybens, 8 janvier 2005

dimanche 7 janvier 2007

El Desierto de Atacama

Una parte de mi ser se quedó prendida a sus rocas ancestrales, a sus piedras inmóviles desde hace millones de años, a sus fragmentos de meteoritos que, desde el lejano día de su caída, contemplan el firmamento límpido de uno de los cielos más puros de la tierra.

El desierto de Atacama, en el Norte Grande de Chile, se impone al viajero cuando deja la triste ciudad costera de Chañaral y toma la Panamericana rumbo al Norte. Al terminar la subida de la Cordillera de la Costa, el viajero descubre el comienzo de la inmensidad. A diferencia de los desiertos de arena, donde todo es susceptible de cambiar según el capricho de los vientos, en Atacama es la grandeza inalterable del paisaje que provoca la admiración e invita al recogimiento. La mirada puede detenerse en una colina cercana o bien perderse en el lejano horizonte donde reinan las inalcanzables cumbres nevadas de los Andes. Por momentos admiramos con asombro interminables planicies cubiertas de piedras extrañas, de tamaños y aspectos diferentes, venidas de ninguna parte, expuestas allí, eternas. El suelo es firme, seco, sin el más mínimo asomo vegetal. Ninguna vida orgánica perturba el silencio y la inmovilidad. De día, el paisaje se viste de tonos ocres, variando entre matices rosados, amarillentos y azulados, y de los tonos blanquecinos de sus salares, incomparables éstos en extensión y sequedad. Es una belleza mineral, inspirada por los elementos primarios. De noche, el desierto inmóvil toma vida cósmica y se deja admirar por el cielo estrellado y amar por la luna, cuando viene a descansar en tan bella inmensidad.

Nunca he permanecido una noche en el desierto, pero mi espíritu lo hace con frecuencia. En medio de la más infinita soledad, encuentra la eternidad. Renace ante la idea de ser una piedra entre las piedras, ante la idea de ser, simplemente. De estar allí, por la eternidad, expuesto a la mirada de las estrellas, más allá del deseo, más allá de la vida y de la muerte.

samedi 6 janvier 2007

Le désert d'Atacama

Une partie de mon être est restée accrochée à ses pierres ancestrales, à ses cailloux qui n'ont pas bougé depuis des millions d'années, à ses morceaux de météorites qui regardent, depuis le jour de leur chute, le firmament limpide de l'un des cieux les plus purs du monde.

Le désert d'Atacama, au Nord du Chili, s'impose au voyageur lorsqu'il quitte la triste ville côtière de Chañaral et qu'il emprunte la route panaméricaine vers le nord. Dès qu'il finit les lacets qui montent la Cordillère de la Côte, il découvre le début de l'immensité.

A l'inverse des déserts de sable, où tout semble pouvoir changer selon les caprices des vents qui déplacent les dunes et modifient les formes, ici, c'est ce coté immuable qui force à l'admiration, sinon au recueillement. Le regard peut se poser sur une colline proche ou bien se perdre dans l'horizon lointain, là où règnent les inaccessibles cimes enneigées des Andes. Par moments, nous admirons, étonnés, d'immenses étendues couvertes de pierres de toutes tailles, pierres venues de nulle part, étalées là, éternelles. Le sol est ferme, sec, sans un brin d'herbe. Aucune vie organique ne vient perturber le silence et l'immobilité.

Le jour, le paysage se vêt de tons ocre, allant des roses aux jaunes, ainsi que du ton blanchâtre de ses lacs salés, incomparables en étendue et aridité. C'est une beauté minérale, inspirée par les éléments primaires. La nuit, le désert immobile s'élève jusqu'au cosmos pour se laisser admirer par le ciel étoilé et être aimé par la lune lorsqu'elle vient se reposer dans une si belle immensité.

Je n'ai jamais passé une nuit au milieu du désert, mais mon esprit le fait souvent pour moi. Au milieu de toute cette aridité, il trouve l'éternité. Il se ressource à l'idée d'être un caillou parmi les autres, à l'idée d'être, simplement. D'être là, pour l'éternité exposé au regard des étoiles, au-delà du désir, au-delà de la vie et de la mort.


Eybens

vendredi 5 janvier 2007

Une belle lettre

Cher Denis,

Je voudrais te recommander un ouvrage du plus grand intérêt, dans le droit fil de tes éditions, car il s’agit d’un récit de vie, à mi-chemin entre la recherche généalogique et le roman, entre l’autobiographie et la sociologie. Je te le joins, donc, en espérant que tu lui feras bon accueil et le retiendra dans une de tes éditions.

Maria London est le nom de plume de celle qui, après maintes péripéties identitaires de son lignage qu’elle rapporte dans son livre, s’appelle, en réalité, Maribel.

« Le fil du milieu », magnifique titre dont elle explique en cours de route le sens métaphorique, est le récit de cette femme ingénieur qui vit en France depuis quelque vingt ans, et qui est née chilienne. Elle a découvert peu à peu le secret de son origine et ce livre décrit les efforts de la narratrice, à coups de lettres, d’archives, d’interrogations multiples, pour savoir enfin d’où elle venait et qui étaient ses ancêtres. C’est normal quand on naît aux Amériques et qu’on n’est pas indien. Eh bien ! la Maria du récit est russe, sur une branche, et yougoslave (ou disons dalmate) sur l'autre. Elle nous présente, fort bien établi, son arbre généalogique à deux branches. Ces ancêtres sont donc des immigrants venus d’Europe fin XIXe siècle et début XXe siècle. Ils constituent ceux qu’on a appelés, dans cette partie du monde (et en particulier au Rio de la Plata ) des « Russes », tandis que ceux qui venaient du Moyen-Orient étaient de même, et aussi arbitrairement, des « Turcs ». Il y a dans cette quête et dans ce parcours une force sentimentale qui traduit, à l’évidence, une frustration d’amour, une faille psychologique par laquelle s’engouffre un récit souvent pathétique et toujours attachant. Car finalement, ce fil du milieu (qui n’est que la traduction du nom de la grand-tante de la narratrice – Filomena ) signifie aussi bien fil conducteur que fil qui unit.

Voilà, cher Denis, ce petit bijou que je remets entre tes mains. L’auteur est prête à venir te voir dès que tu lui feras signe.

J’espère que tu vas bien et toujours vaillant sur la brèche. Je t’envoie ma fidèle amitié,

Albert Bensoussan

De G. M. , un lecteur "apaïste"

(apaïste = de l'Association pour l'Autobiographie)

Chère Maribel,

Je poursuis la lecture de ton livre avec bonheur, comme on déguste un Cousiño Macul , à petites gorgées... Pour les lieux que nous partageons, à part Punta Arenas et d'autres endroits que j'aime au Chili..

J'en ai aimé tant de passages que j'ai du mal à mettre de l'ordre dans mes impressions. Je te les livrerai un peu en vrac...

La quête des racines, au début, dont tu redoutais une certaine aridité, me semble au contraire capitale. C'est la marque très forte d'une pulsion vitale vers les origines de soi, d'une ingéniosité inlassable pour y accéder, en sollicitant tous les témoignages possibles. La rencontre avec Darko à Barcelone est pleine de sensibilité et d'émotion, et celle aussi, bien entendu de Maria Cecila, qui, comme au cœur d'une toile, te révèle la clef profonde de ta recherche. Le recours au web est parfaitement opératoire, et symbolique ! "Net, web, hilo"... "Con un hilo se saca el ovillo", n'est-ce-pas? La métaphore prolifère au long du texte, en se souvenant de superbes cautions comme celle de Machado...

A mon avis, l'une des originalités de ton livre est non seulement le vaste tissage qui le constitue, mais le tissage en train de se faire sous nos yeux. Cette dynamique tenace est pleine de vie, car menée à travers des dialogues qui ressuscitent une parole enfuie (et peu importe que les paroles écrites n'aient pas été exactement celles prononcées en réalité). Ce qui compte, c'est le "véridique" de l'écrit. Il y a là un heureux mariage entre l'oralité et l'écriture, que l'on trouve rarement en autobiographie.

Toujours au chapitre de la construction, je trouve très réussie l'alternance entre romain et italique, mais avec d'autres résonances que dans certains livres, comme "W" de Georges Pérec. L'italique souligne un changement de rythme, le passage à une plus vive intensité ou à un souvenir plus intime. Ce sont autant d'étapes fortes - douleur, abandon, never more, mais aussi cuisine et saveurs de l'autre bout du monde - , qui reprennent sens dans les mots et scandent le récit .

J'ai eu les mêmes réactions que toi en visitant le musée des Salésiens : ces Indiens au visage inoubliable, marqué par une immense désespérance... Parfois, tu nous offre un beau poème en prose (125-126), et avec lui le noyau de l'entreprise, encore le fil ! Et tout cela jusqu'aux fils enfin rassemblés, à la dernière page, comme dans une sorte d'apaisement, fragile peutêtre, où l'identité fracturée trouve à se suturer par la magie de l'écriture.

Tout ce qui concerne la dualité devenue fondamentale de ton être est un autre trait fort de ton livre. L'écriture en porte la marque, avec la réflexion sur ses enjeux, et ses quelques gallicismes... J'ai trouvé très beau, p. 117, le passage sur le dédoublement engendré par l'exil, mais ce n'est pas le seul : "Etrangère avant de naître"... Chacun traîne avec soi son "cine de mimos", et toi tu sais en révéler les secrets.

Tes mentions fréquentes de la psychologie transgénérationelle m'ont beaucoup plus. C'est une voie d'exploration de soi qui m'intéresse. Connais-tu les travaux de la grande spécialiste Anne Schutzenberger ? Elle a écrit un livre intitulé "Aïe, mes aïeux !" dans lequel elle analyse des histoires incroyables.

Tu peux imaginer combien j'ai vibré particulièrement à lire tout ce qui concerne Punta Arenas et la Terre de Feu. Je crois même avoir navigué sur le "Melinka", il faudrait que je retrouve mes notes de voyage (Je les mettrai au propre et je te les enverrai un jour). Naturellement, j'ai baisé l'orteil de l'Indien, donc j'y reviendrai, c'est sûr !

Voilà, chère Maribel, quelques impressions rapides.

Merci de m'avoir offert la possibilité de te lire,

Je t'embrasse,

Guy

à Corrençon en Vercors, Café-Lecture, Auberge des Deux Moucherolles



Destejiendo EL HILO DEL MEDIO ( français et espagnol)

La narración cautiva por su frescura en la que se advierte el simple propósito de externar las cuitas y esperanzas de una persona enfrentada al tiempo.

Muchos han sido los autores interesados en descubrir las raíces de su presencia en este mundo. Constituye una metodología que puede llevar a explicar sentimientos, actitudes, pensamientos. Naturalmente que si de improviso se abre un desván donde por múltiples razones se ha querido ocultar ese hilo faltante en la trama, la curiosidad del personaje narrador se torna más comprensible.

María London ha hecho gran parte de su vida en Francia. No obstante, ese peculiar sentido de transhumancia la impulsa a revivir la niñez en aquella mítica ciudad de Punta Arenas, ubicada al extremo sur de Chile. Los antepasados de María London llegaron como quienes suponen hallar el paraíso perdido en un lugar que nada tiene que ver con su modus vivendi. Todos los que descendemos de inmigrantes tenemos el deseo de indagar quiénes fueron, cuáles eran las alegrías y dolores de esas jóvenes mujeres que siguieron al marido en el insospechable viaje a regiones con distinto idioma. ¿ Significaba únicamente una forma de sumisión o el amor actuó en cada instante de zozobra, de incertidumbre?. Con un estilo coloquial entrañable, María London nos va adentrando a la existencia de aquellos que determinaron hacer hogar, sustentarlo con hijos a los cuales había que legar lo que ellos no habían poseído. Entonces hicieron suyas la lengua y las costumbres del nuevo habitat. Sin darse cuenta, bebieron de un vino nuevo al que aportaron esencias, especias. Mientras uno transcurre no alcanza a imaginar el profundo significado de amalgamar costumbres. La nostalgia, a veces, se manifiesta en rebeldía ante lo distinto. En otras ocasiones es sólo una lágrima que rápidamente hay que secar para continuar elaborando la nueva vida.

Pero a María London la esperaba una noticia inaudita. La familia había ocultado sus orígenes judíos con todo el celo que provoca el temor a deber colocarse el sambenito de los condenados de la vela verde. Vienen a mi mente circunstancias familiares, el relato de tantos que sin abjurar de lo irrenunciable, decidieron pasar inadvertidos y ahorrar angustias a sus descendientes. Pero cuán grande es el deleite de poder contar la verdad cuando se supone que ya los peligros han pasado.

EL HILO DEL MEDIO es un libro que se lee con emoción e induce a reflexionar sobre la razón de tener un lugar en el mundo. En suma, la simple maravilla de haber nacido. El lector puede estar seguro de no deslizarse al aburrimiento ya que la autora posee agilidad narrativa, excelente manejo del idioma. Cada página incentiva para la siguiente. No se trata de una pura crónica familiar. Se universaliza porque ha brotado del hondo deseo de conversación con el público no contaminado por prevenciones religiosas ni raciales. Libros como el de María London hacen que continuemos creyendo en los seres humanos.

Gladys Rodríguez Valdés.

Escritora chilena, crítico de arte en:

Excelsior, Plural, El Día ( México)

La Nación, ( Santiago de Chile)

Santiago de Chile, 2001

Dénouant LE FIL DU MILIEU

Le récit captive par sa fraîcheur où l’on perçoit le propos simple d’extérioriser les soucis et les espoirs d’une personne face au temps.

De nombreux auteurs ont cherché à découvrir les racines de leur présence dans ce monde. Cette approche peut amener à disséquer sentiments, attitudes et pensées. Naturellement, si soudain s’ouvre une porte derrière laquelle, pour diverses raisons, on a voulu cacher le fil manquant à la trame, la curiosité du narrateur devient alors plus facile à comprendre.

Maria London a passé une grande partie de sa vie en France. Nonobstant, son sentiment particulier du déracinement la pousse à revivre son enfance dans cette ville mythique de Punta Arenas, située à l’extrême sud du Chili. Les ancêtres de Maria London y débarquèrent, pensant retrouver le paradis perdu en un lieu n’ayant rien à voir avec ce qu'ils avaient connu. Nous tous, descendants d’immigrants, nous éprouvons le désir de comprendre qui ils étaient, quelles étaient les joies et les peines de ces jeunes femmes qui suivirent leurs époux dans l'inconnu, dans des régions parlant une autre langue. Etait-ce simplement une forme de soumission ou bien est-ce l’amour qui permit de vaincre chaque difficulté et chaque moment de doute? Dans un style de dialogues intimistes, Maria London nous fait entrer peu à peu dans l’existence de ceux qui décidèrent de fonder un foyer, et de le peupler d'enfants pour leur donner en héritage ce qu’eux-mêmes n’avaient jamais eu. Ils adoptèrent alors la langue et les coutumes de leur nouvel habitat. Ils burent un vin nouveau auquel ils ajoutèrent spontanément leurs épices et leurs aromates. Mais tandis que chacun fait son chemin, il lui est difficile de réaliser le sens profond de cet amalgame de coutumes. La nostalgie, parfois, se manifeste par un rejet de ce qui est différent. Cela peut être aussi une simple larme qu’il faut sécher furtivement afin de pouvoir continuer la construction de la nouvelle vie.

Mais une nouvelle inouïe attendait Maria London. La famille avait dissimulé ses origines juives avec tout le zèle que provoque la peur de devoir porter le sceau d’infamie des condamnées. Des souvenirs me reviennent, le récit de certains qui, sans abjurer leur foi ni renier leurs origines, ont décidé de se taire, de passer inaperçus et d'épargner ainsi des angoisses à leurs descendants. Mais quel plaisir de pouvoir raconter toute la vérité lorsque l’on suppose écartés tous les dangers.

LE FIL DU MILIEU est un livre qui se lit avec émotion et qui pousse à réfléchir sur la raison de notre présence dans ce monde, ou, plus simplement, à nous émerveiller d’être nés. Le lecteur peut être sûr de ne pas tomber dans l’ennui grâce au style agile de l’auteur et à un excellent maniement de la langue. Chaque page pousse vers la suivante. Il ne s’agit pas d’une simple chronique familiale. Elle devient universelle, car elle surgit d’un profond désir d’échange avec le public, libre d'a prior religieux ou raciaux. Des livres comme celui de Maria London font que nous continuons à avoir foi en l'être humain.